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05 mai 2012 - Ecrire un sonnet avec fins de vers imposés.

15 Décembre 2012

La manouche immobile

Une manouche en babouches voulait montrer sa bouche ;

Gencives, carries, abcès s'y livrant escarmouche ;

A quelque praticien familier d'apostrophes,

Redoutant le dentier : l'ultime catastrophe.

Adieu couscous, loukoums, samoussa, sarrazin.

Plus rien jure-t-elle ! Tantale sera son magasin.

Adieu bouées, bourrelets. Bonjours les falbalas.

C'est un aller direct pour la bamboula.

Sargasses en bathyscaphe. Samarcande en scaphandre.

Voyages sont à venir. L'obèse au coeur mysandre

Va goûter à Colmar et à ses calamars.

C'en est fini du plus terrible des cauchemars :

Inerte en sa maison par sa terrible emprise.

Rom : elle va courir le monde. Fin de la méprise.

Benoît Dervogne

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Calamars

Les pirates de Saint Malo, affamés de la bouche

Provoquant le chaland et visant l’escarmouche

Semant la pagaille et cherchant l’apostrophe

Bataillant tant et bien qu’advint la catastrophe.

Nous n’allons pas nous nourrir d’infâme sarrazin

Se disaient –ils en repérant les magasins

En vue pas la moindre viande, rien que des falbalas

Pour enfin déjeuner, nous faudra-t-il attendre la prochaine bamboula ?

Va plutôt enfiler ton seyant scaphandre

Pour partir à la pêche et faire taire les misandres

Langoustine, lottes, turbots, limandes et calamars

T’attendent au fond des mers, rompant le cauchemar

Pourquoi donc l’homme de la faim est-il sous l’emprise ?

Destinée conduisant vers d’odieuses méprises.

Christine Lucas

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MANIFESTATION MARINE

« Larguez les homards ! », crie le capitaine des bouches.

Fruits en l’air sautent en mer, pinces en escarmouche

Hissent les banderoles : « Halte au massacre ! » Apostrophent

Les écrevisses en sursis. Riposte en catastrophe.

Hisse et ho ! Cuisiniers des mers, bande de sarrasins !

Vous avez volé nos carapaces en magasin,

Vous aurez la camisole, sans vos falbalas ;

Donnez vos casseroles : nous jouerons la bamboula !

Réduisons ces assassins en écailles de scaphandres.

Vous les crabes, soutenez « le parti des Misandres »

Contre ce flot de calamités : calamars,

Crevettes, gambas : combattez notre cauchemar !

Le goût aurait-il sur l’homme une telle emprise…

… Qu’il ose nous bouillir tout cru ? Quelle méprise.

Hélène Prigent

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Haïssant chaque matin, du métro la bouche

Il joue avec la foule, évitant l’escarmouche

Se sent entre deux « maux » une maigre apostrophe

Son cœur trop fort palpite, craignant la catastrophe

Envieux de l’Astragale, d’Albertine Sarrazin

Il ne croise que grises mines et pauvres falbalas

Alors vite son refuge, son petit magasin

Là où trônent guitares, flûtes et bamboulas

Et afin de lutter, haine pour toi misandre !

Il ferme ses grands yeux, se glisse dans un scaphandre

Rêvant du monde des mers, sirènes et calamars

Ah oui ! Deux fois par jour sa vie est un cauchemar

Et pour ne pas subir, cette journalière emprise

Il décide d’oublier ce trajet qu’il méprise.

Isabelle Toros

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Qu'entends-je ? Philaminte, et ce de votre bouche

Non, je ne puis y croire, sans craindre une escarmouche,

une telle calomnie, oh, je vous apostrophe :

ce jeu finira bien par quelque catastrophe

Vous prétendez, ma chère, mes crêpes au sarrasin

je les aurais achetées, prêtes, dans un magasin !

Comme on achèterait un vulgaire falbalas

dans l'arrière-boutique d'un fatal bamboula !

Je vais, par désespoir, revêtir un scaphandre,

faut-il que vous soyez à tel point mysandre

pour m'envoyer ainsi parmi les calamars !

Dites-moi, Philaminte, que ce n'est qu'un cauchemar

ma mort me fera-t-elle fuir enfin votre emprise ?

Mangez, mangez des crêpes …. tout n'était que méprise.

Marie-louise TRISTRAM

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